Final Fantasy XII
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 Peut-être pas le bon apprentissage

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2 participants
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Marilia Nihilia

Marilia Nihilia


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MessageSujet: Peut-être pas le bon apprentissage   Peut-être pas le bon apprentissage Icon_minitimeMar 8 Sep - 2:43

Le voyage en destination de Bhujerba aurait pu se dérouler convenablement si Marilia n'avait pas eu à faire avec un horrible personnage, pas vraiment dans le sens où cette personne était foncièrement mauvaise, mais elle avait presque réussi à mettre la pauvre jeune viéra dans une colère tellement noire que la santé de celui-ci en aurait fortement été ébranlée. Ce qui aurait été fortement regrettable sans doute même plus pour elle que qui que ce fut puisque la sécurité se serait emparée d'elle, et elle ne comptait pas aller moisir dans les cachots de Nalbina, la simple idée de se retrouver cloîtrée ici et en compagnie de personnes non fréquentables, en tous cas c'était ce que colportaient les rumeurs sur les motifs des arrestations entendues par-ci par-là, était de loin celle qu'elle voulait avoir constamment à l'esprit.
Alors qu'elle souhaitait se reposer avant de débarquer à Bhujerba, dont elle ne connaissait que de nom et où elle n'avait donc aucune expérience puisqu'elle n'était jamais sortie de la jungle, quelqu'un se mit en travers de son chemin, à quelques pas devant elle entre la porte qui menait à sa cabine et elle. Surprise et craintive bien qu'elle ne laissa pas paraître le moins du monde la crainte, elle s'arrêta pour scruter fixement d'un regard froid et presque méchant vers cet humain qui la dévisageait, enfin il avait plutôt l'air de contempler avec un air obscène clairement dessiné sur les lèvres mais avant tout dévoilé par un regard obsédé vers les parties du corps de Marilia dont la légère tenue est plus que susceptible d'attirer un œil perverti ou seulement intéressé.
Inaccoutumée à ce genre de choses indécentes, la jeune femme qui se faisait actuellement désirer sentait les fibres de son corps vibrer sous le joug d'une colère croissante et qu'elle s'efforçait de restreindre si elle ne voulait pas que tout explose et qu'une foule d'envies débordent d'elle. Finalement, cet homme daigna la regarder à nouveau dans les yeux avant de prononcer des mots dont il allait se souvenir longtemps très certainement, ou au pire il allait se remémorer le principe. Cet homme pourtant pas trop mal vêtu et doté d'un physique suffisamment attrayant avait cru bon dire à la jeune viéra :

« Mais pourquoi les plus belles créatures à préserver sont-elles toujours délaissées par les gens ? Ne devriez-vous pas être accompagnée de quelqu'un qui veillera à votre bien-être dans votre cabine ? »

Sous des faux airs de gentilhomme mal interprété avaient été révélées au grand jour les intentions du jeune homme. Chaque terme transpirait une drague ouverte et non contenue, une invitation non dissimulée à la décadence, mais qui pourtant tous annonçaient le début de sa déchéance. Marilia pouvait certes se révéler dupe, mais pas à l'égard d'un humain avec des airs louches, et si elle avait clairement deviné ses intentions, et également qu'il n'allait pas la laisser lui filer entre les doigts même si elle opposait un refus catégorique, elle se convainquit qu'elle devait agir au plus vite, prendre une initiative immédiate et sans précédent.
Elle serra les dents ainsi que les poings ,car elle avait beaucoup de mal à se retenir, car il avait osé bafouer les droits d'une femme dans ce monde, ce qui était à ses yeux impardonnable. Si cette immonde personne aurait eu l'occasion de se faire plus ou moins pardonner, et donc d'avoir la chance de pouvoir échapper au couroux de la viéra, dorénavant il allait comprendre la portée de ses actes et de ses paroles, elle allait lui faire payer ses pensées désobligeantes et irrespectueuses envers une femme tout ce qu'il y avait d'honorable. Le seul problème de conscience qui lui restait alors était celui de savoir par quel moyen elle allait enseigner l'art de vivre à cet homme sans pour autant le tuer ni attirer toute l'attention sur elle. Elle ne pouvait pas le chasser comme un vulgaire monstre, les créatures de la jungle du Golmore était bien plus privilégiées que ce porc.
Après quelques instants de réflexions durant lesquels l'imposant homme se sentait obligé de glisser des mots graveleux à la viéra qui ne le quittait pas des yeux, comme si cela ne suffisait pas, elle apercevait toutes les nuances de souffrances éventuelles, et trancha finalement pour une particulièrement douloureuse. Elle se rua sur cet homme et le plaqua contre la porte avec une telle force que celle-ci s'ouvrit. Elle prit soin de la refermer derrière elle, à clé, et lança un :

« Eh bien, tu l'as ton intimité maintenant, non ? »

Sans demander son reste, elle se jeta à nouveau sur lui en le faisant chuter, une méthode plus efficace pour plaquer sa main contre sa bouche afin de retenir les cris. Puis en posant sa main sur l'abdomen de l'homme, elle lui lança un sourire que l'on eût pu croire pervers si l'on s'en tenait là, mais il fallait considérer la suite pour juger correctement. Elle fit alors se succéder trois manifestations magiques, la dernière beaucoup plus importante que les autres. En effet, elle envoya quelques flammes brûler le ventre de l'homme, suivies par des petits grêlons tranchants et enfin un sort de sommeil pour l'envoyer dans les songes le temps de débarquer et de filer. L'homme en soi n'avait pas eu le temps de souffrir, même si la variation soudaine de température n'avait pas dû lui produire le plus grand bien, bien au contraire.
Finalement arrivée à destination, l'homme sommeillait encore au plus grand plaisir de Marilia qui avait tenu sa vengeance à pleine mains et avait mordu dedans à pleines dents. Le fait que la ville se situe dans les airs ne la bouleversait d'aucune manière car à vrai dire, le village d'Éruyt n'était pas non plus ce qui se trouvait le moins dans les airs. Passant parfois au centre des intérêts de chaque Bhujerban, Marilia ne prit pas garde à ce qu'ils pouvaient alors penser, tout ce qu'elle voulait maintenant qu'elle était là était de trouver l'entrée de la mine, où elle souhaitait comprendre si possible l'existence de la magie, mais surtout comprendre le fonctionnement de ces pierres magiques pour éviter de refaire une crise comme elle avait déjà connu. Toutefois cette mine était dangereuse pour ses magilithes, et elle resta figée devant l'entrée, ne sachant pas si elle devait entrer ou non, et surtout si elle devait y aller seule ou pas…
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Seyta Köinzell

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MessageSujet: Re: Peut-être pas le bon apprentissage   Peut-être pas le bon apprentissage Icon_minitimeMer 23 Sep - 17:28

Le soleil était bien haut dans le ciel, chaque être vaquait à ses occupations habituelles en ce jour ouvrable, certains vendaient et vantaient les mérites de leurs produits pendant que d'autres observaient d'un oeil critique les différents articles, achetant certains et délaissant d'autres. Plusieurs personnes, guides de la ville, se maintenait aux différents grands carrefours pédestres de la ville et fournissaient moult informations aux désireux, les enfants jouaient et faisaient du bruit... Bref, tout semblait aller pour le mieux ici, sauf que certains n'étaient pas dans cette situation, plus précisément quelqu'un ressemblant à un hume étrange aux oreilles pointues, chose plus qu'inhabituelle voir impossible en temps normal, se trouvait appuyé contre un des murets de l'esplanade Khus, sous le soleil tapant. En plus d'être assoupi, comme si il avait été assommé, cet étrange hume était vêtu d'une façon bien singulière, il ressemblait à un guerrier disposant d'une armure légère aux étranges motifs semblable à ceux de peuples barbares de l'ancien temps mais disposait en même temps des caractéristiques vestimentaires types du voyageur.

L'obscurité était totale et une forte douleur au niveau du crâne tiraillait cet hume. Il ouvrit les yeux petit à petit, la douleur l'amenant sur terre.


** Où suis-je... ? Ne suis-je point mort ? **

Les souvenirs lui revinrent soudainement, l'éternuement, l'oiseau et la lance. Il était persuadé qu'il mourrait suite à cette attaque, et pourtant il était ici, exactement comme il était avant de mourir. Etait-ce là que venaient les personnes qui décédaient ? Il ne le savait, mais l'endroit était bien vivant en tout cas. Il se leva tant bien que mal puis, après avoir repris ses esprits, fit quelques pas devant lui, observant les alentours. Il ne connaissait pas cet endroit, où était-il situé ? Le jeune être, en apparence, tourna la tête afin de voir après le muret, ne distinguant pas de sol. Ce qu'il vit lui provoqua un choc, il était sur un lieu volant.

** C'est impossible ! Une ville flottante ?! Serais-je dans le royaume de Sylphe ? Pourtant, c'est Ondine que je sers ! Il me faut éclaircir ceci... **

L'elfe se mit en route afin de découvrir cette ville, ignorant les regards intrigués se posant sur lui de par son style vestimentaire. Il vit un rassemblement d'une poignée de personnes, s'agglutinant autour d'un seul homme, habillé en blanc et en vert. Attendant que le groupe se réduise, le garçon attendit, le dos droit et les bras croisés. Il jeta des regards envers le ciel, se demandant par quel étrange hasard ou phénomène magique il aurait bien pu se retrouver ici.

Lorsque l'assemblée se fut éloignée, l'homme en armure décroisa les bras et alla vers cet homme, qui semblait très apprécié ou du moins connaissait beaucoup de gens. Il s'inclina pour saluer et commença son interrogatoire.


Je vous salue, messire. Excusez ma franchise mais, pourriez-vous me fournir quelques informations ?

Euh... Bonjour. Je suis guide, donc oui je peux vous aider. Que voulez-vous savoir ?

Voyez-vous, je venais à peine de m'éveiller et vit que je n'étais point là où j'étais auparavant. Pourriez-vous m'indiquer où nous trouvons-nous céans ? Sommes-nous dans le royaume céleste de Sylphe ?

Pas tout à fait... Vous êtes à Bhujerba, l'unique ville se trouvant sur cette île flottante, dirigée par le Marquis Ondore.

Fort bien... Si je puis me permettre également, avez-vous péri ou bien êtes-vous bien vivant ?

Surpris par la question, le guide émit une onomatopée que l'elfe jugea digne d'un manant et eut une grimace, modifiant son visage. Il devait se demander si cet homme aux oreilles pointues n'était pas fou et recula d'un pas avant de répondre.

Eh bien... Non. Pourquoi serions-nous morts ? Si nous l'étions, nous ne serions pas ici, cela me semble logique ! Qu'est-ce que vous avez eu pour croire ça ?

L'elfe s'imagina que les êtres de la région n'était peut-être pas mort et que seul lui avait vécut cette expérience avant d'arriver dans ce lieu, mais il ne pouvait en être sûr avant d'avoir eu plus d'informations. Il remercia le guide, s'excusant du dérangement et continua sa route, en direction des mines, sans bien savoir où il se rendait mais en quête de renseignements lui permettant de savoir ce qui aurait bien pu lui arriver.

L'elfe marcha quelques minutes et arriva devant des marches menant à un lieu vaste semblable à des mines ou un semblable lieu. Il aperçut un être ressemblant à un sanglier vert assis et étant bien gras, il n'en crut pas ses yeux d'abord mais, après quelques clignements et secouements de tête, s'aperçut que cette chose était bien vivante et parlait. L'elfe détourna le regard, cet être cochon ne pouvait exister réellement, il faisait un cauchemar ou était tombé dans une réalité parallèle, c'était impossible autrement. Regardant en bas des marches, il aperçut ce qui semblait être une femme, disposant de bien peu de tissu pour couvrir son corps fin et possédant une paire d'oreilles orangées sur le dessus du crâne.


** Encore une créature étrange ... ?! Mais quel est donc cet endroit mystérieux dans lequel suis-je arrivé ? **

Voulant avoir des renseignements sur le lieu et en plus sur la personne mystérieuse semblable à un sanglier vert et cette demoiselle aux oreilles touffues, l'être en armure descendit les marches, le fourreau de son épée battant contre ses cuisses et sa lance balançant au rythme de son dos et de ses épaules. Il fit quelques pas en direction de cette demoiselle, qui était à peine plus grande que lui, et manifesta sa présence au moyen d'une salutation.

Veuillez pardonner ma présence, très chère demoiselle, mais il est des questions se trouvant dans ma tête qui gênent fortement ma pensée que je désirerai vous faire part.

L'être en armure s'inclina respectueusement et reprit.

Pardonnez ma maladresse et ma brusquerie ! Je ne me suis guère présenter, ce que j'aurai dû faire avant de vous parler de questions... Je me nomme Seyta Ascheriit Köinzell, aspirant paladin d'Ondine. Je désirerai, avec votre accord et si cela ne vous dérange en aucun point, aborder quelques sujets avec votre aimable personne. En particuliers ce lieu où nous nous trouvons céans ainsi que, je vous demande à nouveau d'excuser ma maladresse si je vous offense de quelques manières que ce soit, ces appendices dépassants de votre chevelure.
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Marilia Nihilia

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MessageSujet: Re: Peut-être pas le bon apprentissage   Peut-être pas le bon apprentissage Icon_minitimeDim 4 Oct - 20:29

[HRP : Désolé pour ce retard.... je suis un peu débordé actuellement....]

La jeune viéra ne savait trop que faire : avancer ou non ? Elle avait atteint une partie de ses objectifs, à savoir trouver l'entrée des mines de Lhusu, et si la tâche la plus simple qui suivait ne consistait qu'à pénétrer cet édifice afin d'y trouver, elle l'espérait, des réponses ou des explications, car elle ne s'attendait pas tellement à y découvrir des solutions, elle n'y parvenait pas. À chacune des fois où elle se disait : « Bon allez cette fois j'entre » ses jambes ne bougeaient pas le moins du monde. Il y avait toujours cette séparation entre la réflexion et l'action, sans doute que Marilia n'était toujours pas assez mature pour se risquer dans des endroits inconnus, et surtout peuplés de créatures dont elle n'avait absolument aucune idée de leur puissance, leur nombre maximal, bref toutes les caractéristiques nécessaires afin de pouvoir les affronter sans risquer le tout sur le hasard.
Elle était totalement submergée par des interrogations presque impossibles à résoudre lorsque des mots résonnèrent dans ses oreilles, et la firent se retourner pour tenter de savoir d'où ils provenaient. Lorsqu'elle se retourna, elle fut intriguée d'observer un visage aux oreilles pointues, qui n'avaient certes rien de particulièrement marquant si on le comparait avec sa propre tête à elle, mais c'était pour ainsi la première fois qu'elle voyait un visage de la sorte. Mais soit, il y avait certainement tout un ensemble de créatures et de races dont elle était loin de se douter après avoir été recluse au village. Elle scruta minutieusement cet inconnu, il était à de nombreux détails différents des êtres qu'elle avait pu rencontrer. Les yeux rouges de cet homme étaient sans doute le détail le plus frappant, sans être véritablement dérangeant.

Et pourtant, la singularité du physique de ce personnage n'était pas ce qui attirait la plus grande attention de la jeune viéra, c'était tout autre. À défaut des caractéristiques physiques, c'était plutôt la manière qu'il avait eu de s'exprimer avec elle qui la plongeait dans d'autres réflexions. Et si la politesse de cet homme était indéniable, malgré le risque que cela ne pût être qu'une mise en scène, l'accent fut surtout porté sur des mots tels que : « très chère » ou bien encore « votre aimable personne ». Et si ces mots étaient plutôt flatteurs car ils ne se connaissaient pas, elle ne pouvait s'empêcher de garder au fond d'elle-même un sentiment d'inquiétude croissant, car cela lui rappelait à quelque chose près les mots que celui sur qui elle a juré de se venger avait prononcés. Ce n'était pas dû au fait qu'il y avait des similitudes entre l'un et l'autre, mais les mots sont souvent un instrument indispensable si l'on veut gagner le cœur des gens.
Or Marilia avait appris à se méfier de toute personne n'appartenant pas à sa tribu d'origine, peu importait son statut, sa place dans la société, sa race ou son sexe. Tout un chacun était passible d'être l'auteur d'une tromperie pouvant lui coûter cher, fut-ce sa vie ou sa liberté, et à cause de cela elle faisait preuve d'une énorme méfiance à l'égard de tout le monde, ce qui la poussait parfois à se convaincre elle-même que la personne en face d'elle n'était qu'un tissu de mensonges pour gagner une confiance et la trahir par la suite, tout en se fichant royalement des effets que cela allait provoquer par la suite. Et cette psychologie lui faisait rater à de nombreuses occasions des personnes dignes de confiance, car déjà qu'elle évitait soigneusement le contact avec les gens, sans doute une première forme de misanthropie, elle les mettait tous en question, ou presque. Oui presque car en ce qui concernait les viéras, elle ne s'imaginait pas que l'une d'entre elles, même si elles avaient quitté le village de la même manière pour une raison ou une autre, soit susceptible de la trahir.

Cependant elle ne devait en rien montrer ses inquiétudes, et répondre comme il se devait. Ne serait-ce que parce que cet homme avait fait preuve de courtoisie et de politesse, mais aussi parce qu'il semblait chercher des réponses, et bien qu'elle ne soit pas forcément habilitée à y répondre, elle pouvait tout au moins se risquer à réfléchir à cela. Cependant, d'un point de vue strictement physique, elle ne savait pas trop comment réagir : devait-elle sourire ou non ? Lourde question… Finalement elle demeura neutre, malgré un air quelque peu intéressé se dessinant sur les yeux pour assurer à son interlocuteur qu'elle s'impliquait ouvertement dans la conversation, et répondit amicalement :

« Oh mais vous n'avez pas besoin de vous excuser ainsi, vous avez tout autant le droit que moi d'être ici. Ce n'est pas une propriété privée. Et je tenterais au mieux de répondre à vos questions, dans la mesure où j'en suis capable ou non. »

Mais les questions posées étaient relativement difficiles d'une part, et relativement privées d'autre part. Enfin, ce n'était pas la première fois qu'on avait pu lui poser cette question à la vérité, mais devait-elle révéler avec exactitude leur utilité ? La jeune viéra était d'avis que non. Puis elle reprit en souriant légèrement pour répondre à la révérence de cet homme qui paraissait jeune :

« Je m'appelle Marilia… Marilia Nihilia. Je suis enchantée. Concernant cet endroit… Bien nous nous trouvons dans le royaume de Bhujerba, qui est d'ailleurs également le nom de la ville. Et c'est une cité volante, mais j'imagine que vous l'avez déjà vu de vos propres yeux non ? » Elle marqua une petite pause, elle ne connaissait pas vraiment cet endroit plus que lui, elle ne pouvait pas s'improviser guide. « Et nous nous trouvons actuellement à l'entrée des mines de Lhusu. Enfin, concernant ce que je porte malgré moi au-dessus de ma tête et ressemblant fort à des oreilles, tout ce que je peux en dire c'est que je suis née avec, comme les autres personnes de ma race. C'est un détail comme un autre. » Bien sûr elle ne pouvait décemment pas révéler la fonction des ses oreilles, c'eût été stupide de sa part. « Dîtes-moi, quel vent vous amène ici-haut ? »
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Seyta Köinzell

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MessageSujet: Re: Peut-être pas le bon apprentissage   Peut-être pas le bon apprentissage Icon_minitimeMar 13 Oct - 13:16

La personne en face de Seyta rendit son salut et se présenta, après avoir commencé par une introduction à la discussion en politesses. Ce dernier détail, bien qu'un peu farfelus dans un sens pour l'aspirant paladin, démontra qu'il ne la gênait pas du tout et pouvait parler à son aise avec elle. Vinrent ensuite les réponses aux questions, ils se trouvaient donc bien sur une cité volante comme l'avait déjà mentionné le guide, il n'en croyait pas ses oreilles. Cela ne pouvait être réel, même avec l'ancienne magique runique il était impossible de faire voler un édifice de pareille envergure, il devait savoir par quel procédé ceci était possible, mais la question attendrait car la politesse était de rigueur et le jeune homme en apparence laissa donc la dénommée Marilia continuer à répondre sans l'interrompre, écoutant attentivement chacune des réponses. Les mines de Lhusu semblaient être le nom donné à ces galeries creusées dans la roche au plus profond de la terre, ou du moins de ce qu'il y avait de terre sur cette île flottante.

Les oreilles de la personne semblaient être naturelle, que voilà une bien étrange chose ! Seyta savait qu'il existait diverses races mais ignorait que certaines étaient dans un style léporidé. Il se savait lui-même sujet à différents regards intrigués de par ses oreilles, également spéciales, cependant dans son pays natal ils étaient tous ainsi formés. La réponse évasive, et bien tournée sur les mots afin de répondre sans trop en dire, était très intéressante. Cette demoiselle avait-elle quelque chose à cacher avec ses oreilles ? Peut-être possédaient-elles les mêmes facultés que lui, rendant l'ouïe bien plus fine et permettant d'entendre certains bruits imperceptibles pour l'homme, ou peut-être n'étaient-elles que de simples oreilles ? Il ne pouvait le savoir et se refusait à l'interroger d'avantage sur ce sujet, ses secrets appartenaient à elle seule.


Voyez-vous, gente dame ou demoiselle, pardonnez moi si je vous offense par un seul des mes termes, je ne dirai pas que cela soit la faute d'un quelconque vent si je me trouve actuellement ici. En fait, cela est un peu gênant à dire mais... Je pense que si je me confie à vous, je ne serai pas fort mal jugé ni ridiculisé, de plus si je désire obtenir quelconque information, il me faudra dévoiler mon histoire... Eh bien soit ! Que cela se fasse !

L'aspirant paladin prit sa respiration et raconta son histoire, tout du moins celle avant sa mort.

Dans l'endroit d'où je viens, je désirais devenir paladin de la déesse de l'eau, Ondine, et pour se faire il me fallait une relique, prouvant ainsi de mon attachement et de ma foi en cette déesse. Le seul ennui fut que, lorsque je trouva enfin la relique tant désirée par ma déesse, un autre homme s'en empara. Dans les règles de la chevalerie, je décida de le défier dans un combat singulier afin d'obtenir en récompense la coupe tant désirée. Seulement, de par quelques évènements fâcheux, je perdis... Et comme l'exige les règles de la chevalerie lors d'un combat, seule la mort désigne le vainqueur... Mais pourtant ! Je ne suis point mort, c'est cela qui est étrange... Au lieu de rejoindre ma déesse dans ses royaumes forts resplendissants, je m'éveilla sur cette île, non loin de cet endroit, il y a de cela moins de trois heures... Vous connaissez désormais la raison de ma présence ici, je cherche désormais les réponses à mes questions afin de rentrer un jour dans mon pays natal.

L'aspirant paladin repensa également à son passé, l'idée d'avoir péri et d'être revenu à la vie relevait d'une forme de sorcellerie plus que noire, il ne devait peut-être pas raconter cette histoire à tout le monde, ou tout du moins dans chacun de ses détails. Il risquerait d'être pris pour un fou et aurait peut-être à combattre des êtres désirant l'empêcher de raconter son histoire. Il fallait que Seyta se méfie un peu plus, désormais. Il demanda alors pardon à la jeune femme en face de lui, et alla se désaltérer un instant à la fontaine se trouvant derrière eux. Une fois revigoré, le jeune elfe revint vers Marilia et reprit la parole.

S'il vous plaît, pardonnez à nouveau ce que vous pourriez prendre négativement dans mes dires mais il est un détail qui m'intrigue fortement. Non pas que je ne vous croie guère mais... Comment est-ce possible qu'une île ainsi qu'une cité pareille puissent flotter dans les airs ? Seuls les oiseaux ainsi que les hybrides le peuvent, hors cette roche volante n'est rien de ces deux races à priori. Serait-ce un animal farouchement masqué en rocher ? Je vous avoue que cette idée m'intrigue très fortement, pourquoi cet endroit vole-t-il ? Je n'ai vu aucun relais de magiciens ni de piliers de soutiens... Le fait que ce lieu vole est inconcevable ! Pouvez-vous m'éclairer sur ce détail, chère Marilia Nihilia ?
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Marilia Nihilia

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MessageSujet: Re: Peut-être pas le bon apprentissage   Peut-être pas le bon apprentissage Icon_minitimeMar 17 Nov - 2:16

À n'en pas douter, l'histoire sombre et déstabilisante de cet homme la troubla quelque peu. De par sa méfiance naturelle, enfin plutôt acquise si l'on devait jouer sur les mots, elle aurait pris cet homme vraiment pour quelqu'un dont les facultés intellectuelles étaient fortement amoindries, soit qu'il essayait tout bonnement de l'embobiner dans les tumultes inexplicables de la magie, toutefois il émanait de lui une sorte d'aura sincère. Et même si son histoire de mort sans être totalement mort sonnait comme un récit absolument digne de la littérature fantastique, le ton sur lequel elle était racontée et la franchise apparente sur son visage décontenançait la jeune viéra. Une envie de confiance solide jurait avec sa méfiance éternelle, elle voulait faire confiance à cet homme en ce qu'il pouvait dire car tout ceci lui semblait avoir un lien d'un élément à l'autre, même si elle ne comprenait pas l'intégralité des termes employés par ce dernier, pourtant au fond d'elle régnait le souvenir blessant de l'agression subie à cause de ce fou, ainsi que la douleur qui s'ensuivit par l'entrée de la pierre aiguisée dans son corps.
Lorsqu'il lui demanda pardon, Marilia eut tout juste le temps d'acquiescer avant que le dénommé Seyta ne se retourne pour se rendre à la fontaine où il alla boire quelques gorgées d'eau. Apparemment cette eau ne devait pas être très mauvaise, et peut-être même bonne, puisqu'il revint tout juste après sans le moindre signe de dégoût ou quoi que ce soit d'autre. Enfin, par ailleurs, il avait mentionné le terme de chevalerie, aussi était-il possible, tel se le disait la viéra, que son entraînement guerrier avait pu le conduire à savoir résister à n'importe quoi et à ne montrer aucun signe de soi-disant faiblesse, à demeurer impassible quelque soit la situation ou les souffrances subies, enfin tout un ensemble de codes et de conduites dont la jeune femme ignorait tout des règles et des principes. Elle ne connaissait véritablement que les lois viéras, incluant celle qu'elle avait volontairement violée, reniant ainsi ses contacts avec la forêt.

Il reprit alors son discours, ou plutôt ses interrogations concernant cet endroit alors que pourtant elle n'en connaissait qu'un brin de plus que lui, c'est à dire le nom du marquis qui gouverne cette ville, mais cela s'arrêtait là, elle n'en savait pas plus. Sinon quoi c'était des hypothèses qu'elle pouvait formuler, mais rien qu'elle ne put réellement affirmer comme étant absolument certain. Cependant, certains mots finirent par réveiller quelques détails, ou plus précisément quelques précisions quant à la particularité de cette ville, principalement lorsqu'il fit mention de «  relais de magiciens », qui bien évidemment n'avait pas leur existence ici, mais pourtant la magie n'était pas un élément absent de cette civilisation. Puis les suppositions qu'avança cet homme la fit presque rire, non pas par moquerie, c'était loin de ses intentions, mais plutôt parce que le concept d'une ville dont le territoire ne serait formé que par la carcasse d'un animal volumineux lui paraissait tellement insensé. Et pour Marilia, ce qui était inconcevable était cette idée, non celle selon laquelle cet endroit vole.
En fait, elle avait sa petite idée sur la raison qui expliquerait pourquoi cet endroit est sans cesse dans les airs et accessible uniquement au moyen des vaisseaux, ou à moins d'être doté d'une magie particulièrement puissante octroyant à son possesseur le pouvoir de se téléporter, mais sur ce point-là elle n'en était pas vraiment sûre de la possibilité d'une telle chose. Bien évidemment elle ne connaissait absolument pas l'existence des pierres de téléportation, et des cristaux prévus à cet effet. En tous les cas, elle allait répondre aux questions et aux remarques de cet homme, oubliant par ailleurs la première tirade que celui-ci avait fait sur la crainte qu'il pouvait avoir en se préparant à raconter son histoire. Marilia avait été trop captivée par l'étrange récit de cet homme et s'était perdue par la suite dans ses pensées, sans compter que sa mémoire lui jouait parfois des tours. Ainsi elle finit par répondre, en souriant légèrement afin que son interlocuteur ne prenne pas mal les mots qui allaient suivre :

« Votre histoire est assez… singulière je dois dire. Jamais auparavant je n'avais pu entendre une telle histoire aussi invraisemblable. Enfin voyons, on ne défie pas la mort de la sorte. Au mieux on se réveille… Elle marqua une petite pause… entouré de toute une équipe de guérisseurs en tout genre… Puis de nouveau un arrêt, un peu plus long cette fois. La jeune viéra n'aimait pas trop mentionner même vaguement les troubles de son passé, et encore moins y penser lorsqu'elle n'était pas isolée du reste de l'humanité. Car cela lui donnait une mine grave, qui passait difficilement inaperçue. Elle n'avait pas le choix, elle devait enchaîner immédiatement si elle ne voulait pas qu'il lui pose tout un tas de questions là-dessus. Mais vous avez raison de croire que c'est absurde de se dire que cette ville serait un hybride ayant pris l'apparence subtile d'un roc d'une taille colossale. »

Marilia se perdait elle-même entre le fruit de ses réflexions et les paroles qu'elle voulait donner sur-le-champ. D'ailleurs, le ton de sa voix trahissait l'impression qu'elle désirait inculquer : elle tremblait légèrement et certaines interruptions en plein milieu d'une phrase, et à des endroits illogiques, faisaient obstacle à la crédibilité de ses paroles, mais cela, elle ne s'en rendit guère compte, trop obstinée qu'elle était à chercher n'importe quel moyen de faire oublier ses moments où des évènements de sa vie entraient en collision avec ce qu'elle voulait vivre, à savoir des épisodes de vie, même s'ils sont courts, où le mal qui lui martyrisait l'esprit après lui avoir torturé le ventre s'estompait pour au moins quelques instants. Cependant, elle finit par regagner un ton à peu près normal, et poursuivit :

« Je viens de me souvenir de quelque chose. En fait, les mines devant lesquelles nous nous trouvons sont une réserve naturelle, enfin je le crois, de pierres magiques que l'on appelle magilithes. Ces pierres contiennent en elle-même une puissance magique non négligeable. Or je me fais sans doute une idée trop avancée mais il est probable qu'elles soient à l'origine de ce phénomène qui vous intrigue autant et qui fait que la ville est perpétuellement dans les cieux. En revanche, avant que vous n'arriviez, j'allais précisément y pénétrer dans ces mines, peut-être pourriez-vous me prêter votre compagnie ? Peut-être que nous trouverons chacun des réponses à nos propres interrogations, ou bien nous ne trouverons rien, mais nous ne le pouvons deviner l'avance. »
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Seyta Köinzell

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MessageSujet: Re: Peut-être pas le bon apprentissage   Peut-être pas le bon apprentissage Icon_minitimeJeu 26 Nov - 17:21

[Un peu court, désolé]

L'elfe écouta avec attention chacune des paroles venant de la part de cet être à la peau matte. Ce dernier commença par donner son avis sur le récit, sans doute très étrange pour elle, du garçon qui se trouvait devant elle. D'ailleurs, Marilia le lui confia, ajoutant son avis personnel sur le fait de tromper la mort, donnant un détail en plus, sans doute expérience personnelle douloureuse car elle entoura de deux pauses, à durées différentes, cette phrase qui semblait évoquer tout un lourd passé. L'elfe ne fit aucun arrêt ni allusion sur cette phrase, il n'aimait pas non plus évoquer le passé où il se trouvait ridicule et comprenait tout à fait que cette personne ne veuille pas trop en parler. La Viéra semblait pressée ou nerveuse, cet effet se fit ressentir dans ses paroles, tremblantes et hésitantes, mais Seyta ne s'y attarda guère à nouveau. Ce dernier ne fit que changer légèrement de position, s'appuyant plus sur un pied que sur l'autre ce qui monta un peu son épaule droite, lui donnant un air quelque peu ennuyé. Son visage et son regard indiquaient pourtant le contraire, il écoutait attentivement et ne comptait pas interrompre son interlocutrice.

Soudainement, la voix de Marilia devint claire à nouveau, exposant une idée soudainement apparue sur l'origine du fait magique qui maintenait en place toute la structure. Il savait qu'il existait certains objets dotés de pouvoirs, mais l'idée que des carrières de ces objets magiques pouvaient exister et où chacun pouvait se servir lui semblait impossible. Après tout, si de tels objets puissants existaient, ils n'y en auraient pas en masse ainsi et n'importe quel visiteur ne pourrait pas s'en emparer.


Il est possible en effet que nous trouvions réponses à nos questions, mais, pardonnez mes paroles à nouveau gente demoiselle, il se trouve que j'ai un peu mal à concevoir ainsi une image de carrières de pierres magiques. Si ces objets étaient aussi puissants que vous le dites, ne devrait-il pas y avoir des multitudes de gardes nous empêchant de pénétrer dans ce lieu, qui doit sans doute aucun être considéré comme sacré par les habitants de cette cité ?

L'aspirant paladin laissa un temps de silence, moment durant lequel sa main droite vint se placer vers son menton, pouce et index dépliés légèrement sur ses joues et ses yeux fixèrent le bas. Il lâcha, après quelques instants de réflexions, une excuse et une réponse à la question.

Pardonnez-moi, je n'ai pas de raisons de douter de votre parole. Je ne suis pas d'ici, je ne peux donc décemment pas connaître toutes les facettes et secrets de ce monde. Je vous accompagnerai, je ne puis laisser une demoiselle faire un voyage en solitaire, qui sait ce que vous pourriez rencontrer ? Donnez-moi juste un instant je vous prie.

L'elfe alla à nouveau vers la fontaine, dégaina son épée et la plaça comme si il désirait planter son épée dans l'eau puis s'agenouilla et murmura des paroles dans la langue de sa forêt natale.

Mnemoria kelinta redoklerhn. Rtkaerod qerfponf trakelonia Unndinzh kveramnd. Fakipka, mout kresti...

Une fois les paroles prononcées, l'elfe, tenant l'épée d'une main, plongea la seconde dans l'eau et en prit un peu dans sa paume pour la verser sur son front. Il resta figé un moment, les yeux fermés et les deux mains sur le pommeau de son arme. Après quelques minutes dans cette position, l'aspirant paladin ouvrit les yeux et sortit l'épée du liquide, lui fit faire quelques coups secs dans le vide afin d'en enlever les quelques gouttes et la rengaina avant de retourner auprès de la demoiselle.

Ma déesse m'accorde sa bénédiction, nous pouvons donc pénétrer dans ce lieu et découvrir ces pierres mystérieuses dont vous m'avez parler, chère Marilia Nihilia.

Seyta s'approcha de l'entrée de la mine puis se tourna vers sa camarade.

Désirez-vous que je passe en premier afin que, si pièges il y a, vous n'en subissiez guère les effets ?
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MessageSujet: Re: Peut-être pas le bon apprentissage   Peut-être pas le bon apprentissage Icon_minitimeMar 22 Déc - 3:08

Cet étrange personnage pourtant fort poli commençait quelque peu à déranger la jeune viéra de par ses constantes habitudes à mettre en doute toutes les paroles qu'elle pouvait prononcer. Il attendait quoi exactement, qu'elle finisse par dire enfin la vérité ? S'il la connaissait lui-même et attendait qu'elle le devine, il n'avait qu'à arrêter de l'importuner et la lui expliquer ! Mais c'était un cheminement de pensées qui allaient contre sa nature habituelle qui était plutôt tournée vers la réflexion plutôt que par l'action proprement dite, en tout cas une action spontanée qui en faisait une vie pleine de risques sinon. Cependant si ses yeux avaient pu montré durant un laps de temps égal à quelques secondes une sorte de colère renfermée, que ses lèvres ou sa respiration n'exprimaient donc pas, elle finit par s'éteindre, car la raison refit son apparition et elle en conclut que s'il posait toutes ces questions, il s'interrogeait lui-même, et non pas seulement elle.
Qui plus est, on ne pouvait pas non plus reprocher toutes ces questions à cet homme qui, malgré sa nature sensiblement curieuse, se révélait, si ce n'était pas qualifiable de perspicacité, être d'une grande déduction. Car oui, si ces mines renfermaient vraiment un potentiel magique aussi grand qu'elle l'avait conçu, il aurait donc été logique qu'une foule de gardes y soient rassemblés plutôt que de seulement rester en ville, en déplaise à beaucoup. Ces interrogations menaient donc la jeune viéra sur une autre piste d'études, celle selon laquelle le pouvoir renfermé dans ces mines ne seraient pas accessible aussi facilement qu'elle l'avait cru. Que pouvait donc renfermer ces mines pour en empêcher ainsi qu'elles soient violées et dépouillées de leurs biens ?
Quant à la dimension religieuse que pouvait arborer ces mines, Marilia n'en avait absolument aucune idée, elle ne savait même pas si la ville était croyante dans une quelconque forme que ce soit, monothéistes ou polythéistes, ou bien même athée ? À la vérité cela était le cadet de ses soucis, qui plus est elle venait tout juste de débarquer dans cette ville, elle n'en connaissait pas les coutumes, car les livres ne racontent pas tout, et encore moins le fruit d'une civilisation qui peut très bien un jour changer radicalement de mentalité. De plus, ce brave homme était véritablement le premier qu'elle rencontra ici, et le premier qui daigna lui adresser la parole, puisqu'il était le seul chez qui elle avait manifestement suscité un certain intérêt, d'apparence pur, l'inverse de l'idiot qu'elle avait croisé dans le vaisseau.

Pourtant, le regard de Marilia était relativement dur en comparaison avec celui de Seyta, et même si elle ne pensait pas réellement qu'il lui veuille du mal, elle avait en elle cet irrépressible besoin de juger tout un chacun, même elle-même de fait, afin de s'aviser du degré de confiance qu'elle pouvait octroyer, très souvent bas il faut dire, même parmi ceux en qui elle porterait le plus de confiance qu'à quiconque. Son visage avait repris une forme inexpressive qui avait été tout juste altérée par l'irruption de ses souvenirs, retrouvant cette dureté et cette froideur qui lui évitaient très souvent le contact avec les humains, ou une quelconque race plus docile que les vangaas, chez qui elle trouvait très souvent une certaine rivalité presque innée. Car de ceux qui avaient croisé son regard, plus de la moitié le soutenaient comme une sorte de défi perpétuel, qui n'avait cependant jamais donné lieu à une rixe ou un duel.

« Je ne sais que vous répondre, pour ma part j'envisage particulièrement des carrières, enfin celle-ci plus précisément, comme une source d'un tel pouvoir magique. Je dois cependant vous accorder qu'un tel pouvoir impliquerait naturellement une garde renforcée, mais je ne sais quel type de civilisation se trouve en ces murs, je ne connais pas non plus la politique du marquis, enfin tel est son titre si ma mémoire ne me fait pas défaut. Elle fit une brève interruption pour réfléchir à ce qu'elle venait de dire pour tenter de voir si elle ne s'était pas trompée mais n'en avait pas l'impression. Certes vous n'êtes pas de cette ville, et si l'on en croit votre histoire même pas de ce monde, mais si je suis née sur cette planète, je suis tout du moins autant un visiteur que vous. Mais vous n'avez pas à… »

Elle n'eut pas vraiment le temps de terminer sa phrase que l'homme alla se rapprocher une nouvelle fois de la fontaine. Devait-il boire très régulièrement pour assurer sa survie ? C'eût été fort problématique pour un homme de sa classe, car s'il était paladin, il n'est guère souvent possible de se désaltérer en plein milieu d'un affrontement, car cet homme devait en avoir fait du chemin jusqu'ici et taillé en pièces les viles créatures qui doivent peupler son monde d'origine. Mais il fit étrangement des mouvements au-dessus de l'eau, et si Marilia n'avait pas été au courant de ses aptitudes, enfin telles qu'elle les imaginait, mais aussi de la dévotion qu'il vouait à cette certaine Ondine, elle l'eût pris pour fou. Les mots qu'il prononça par la suite balaya cette idée, car même si elle ne comprenait strictement rien, ils fonctionnaient à l'oreille bien ensemble, ce qui n'est pas le cas lorsque l'on accumule simplement une énumération de sons. Lorsqu'il eut enfin fini avec son rituel, enfin Marilia ne savait pas exactement quel nom utiliser pour désigner tout ceci, il expliqua brièvement que ce fut pour obtenir les considérations de sa déesse ainsi que ses faveurs. Soit, Marilia n'avait connu jusque là que les faveurs de la forêt, à qui elle avait finalement tourné le dos, sans retour en arrière possible. Peut-être sera-t-elle amenée à croire en un autre dieu à l'avenir, mais là n'était pas la question.

« Si votre déesse vous accorde donc sa bénédiction… elle manqua de demander pourquoi il avait donc pu être tué s'il était tellement béni mais n'en fit rien, alors nous pouvons pénétrer enfin dans les mines. Nul besoin d'expliquer que je ne sais que ce qui peut s'y cacher, toutefois je ne vous laisserai pas prendre les devants, j'ai pris l'habitude d'affronter les pièges là où je vivais autrefois, enfin il y a encore très peu. Ce qui me préoccupe le plus sont plutôt les ennemis que nous allons sans doute y rencontrer, je ne sais ce qu'ils sont ni leur puissance, aussi vous demanderai-je d'être prudents, sans veiller sur moi naturellement, j'ai passé l'âge de l'enfance, même si pour une viéra elle était vraiment jeune.

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

L'entrée des mines découvrit alors un escalier qui conduisait sous terre, ce qui était certes normal mais elle s'était attendue à une grotte à la surface plutôt qu'à des couloirs sous-terrains. Et malgré leur position sous terre qui aurait dû donc certifier un air lourd car presque inconstant, elle pouvait sentir le vent caresser sa peau, dans un amalgame de courants d'air différents. Enfin cette fraîcheur ne l'arrêtait pas pour autant, même avec le si peu de vêtements dont elle se paraissait, car une fois que l'on a pris l'habitude de passer des hivers dans une tenue sensiblement similaire, le froid n'est plus aussi craint comme il l'est chez les humains qui n'hésitent pas à enfiler de grands pulls, manteaux et autres tissus dès qu'un vent froid se lève, posant des regards plus que curieux, presque oppressants, sur son accoutrement et sur elle, ce qu'elle n'appréciait pas énormément.
Ce qui était néanmoins pratique dans ces mines, c'était que Marilia s'était habituée à repérer les choses dans une obscurité assez forte, même si l'obscurité totale l'empêchait bien évidemment de voir quoi que ce soit. Ainsi elle pouvait facilement progresser dans ce grand dédale de chemins et d'impasses sans craindre de prendre des barreaux au visage, mais surtout elle pouvait voir, et sentir, les chauves-souris qui se déplaçaient très rapidement, si bien qu'elle avait très souvent le temps de décocher une flèche sur l'une d'elles lorsqu'il arrivait qu'elles chargeaient. Certes cela ne les tuait bien évidemment pas, pas au premier coup, mais l'alliance entre Seyta et elle-même permettait d'infliger des dommages qui se complétaient, car le paladin avec une très nette résistance physique que la viéra ne possédait pas. Cela se révélait particulièrement utile lorsque des squelettes surgissaient du sol à son insu et lui agrippaient parfois les pieds, car malgré la proximité, les flèches étaient bien souvent sans dégâts imposants. Bien sûr la magie pouvait être une solution alternative, mais elle n'y pensait pas forcément, jugeant sans doute que cela n'était au fond pas vraiment nécessaire.


[HJ : Je suis désolé pour cette longue absence mais là c'était dû à la fin du semestre et aux exams.... plus des demandes sur d'autres forums donc bon.... ce n'est pas très juste vis-à-vis de toi, mais je tenais quand même à t'en informer]
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Seyta Köinzell

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MessageSujet: Re: Peut-être pas le bon apprentissage   Peut-être pas le bon apprentissage Icon_minitimeMar 22 Déc - 17:16

[T'en fais pas, je comprends]

La Viéra commença à parler, expliquant qu'elle visait ces mines, ignorant pourquoi elles n'étaient pas gardées, elle fut interrompue lorsqu'elle commençait à parler de leur venue à tout deux dans cette ville flottante. L'aspirant paladin, qui était quelque peu stupéfait de voir une demoiselle si calme et impassible, revint après quelques instants accordés à la fontaine et sa déesse. Après quelques paroles pour annoncer au paladin qu'elle refuserait qu'il passe devant et sa protection permanente, ce dernier voulut rétorquer qu'il était de son devoir de la protéger, cependant Marilia ne lui en donna pas le temps et pénétra dans les mines. Elle fut vite rattrapée par Seyta, marchant à côté d'elle.

Les mines ne ressemblaient pas à grand chose de particulier, ce n'étaient que des galeries ouvertes par-ci, bouchées par-là. Des rails et quelques wagonnets se trouvaient sur la route. Les parois étaient creusées en ovale si l'on prenait une vue d'ensemble. Des lampes disséminaient ça et là une vive luminosité, éclairant un tantinet les parois et donc le chemin.


Je constate que des hommes sont venus creuser malgré tout. Ce doivent être les monstres que l'on entend au loin qui ont dû les arrêter et décourager.

Il fit une pause. L'elfe n'était guère obligé de parler, il n'en sentait pas l'utilité non plus mais pourtant, quelque chose le poussait à parler, il ignorait quoi.

Mais fidèles à eux-mêmes, destructeurs et pilleurs...

Sentant soudainement qu'il aurait pu parler trop imprudemment et hâtivement, il se maudit intérieurement d'avoir fait part de son sentiment envers les hommes, un paladin elfique ou non se devait de respecter chaque vie et de ne pas faire de rejets de races. Sentant que c'était son ancien côté, naïf et imbécile, qui revenait encore parfois le déranger, il se reprit intérieurement et ne dit plus rien, se contentant de marcher.

Leur route ne fut ralentie par le noir, en effet les deux personnages à grandes oreilles disposaient d'une certaine nyctalopie, pas suffisamment forte pour y voir dans les ténèbres cependant. En revanche, leur avancée fut perturbée par des incidents mineurs tels que des attaques de chauve-souris agressives, choses que l'elfe ne connaissait pas et fut surpris à la première attaque. Quelques mètres après leur première attaque, une autre sorte de créature vint se joindre au groupe, même plusieurs, et se manifesta en attrapant les pieds de Marilia depuis le sol. Connaissant ces créatures pour les avoir étudiées dans les livres, il reconnut des squelettes et autres morts-vivants. Sans crainte aucune, il affronta et défit les quelques pantins animés sans difficulté, ils tombaient à peine quelques coups assénés. Le jeune elfe observa un instant les restes de ces créatures, il n'y vit rien de particulier qui pouvait démontrer de la présence d'un nécromant ou d'une magie de résurrection. Immobile, gardant le regard fixé sur les restes des squelettes, Seyta, déliant soudainement sa langue, s'adressa à sa camarade.


Sont-ce là les effets des pierres magiques ? Je ne puis y distinguer de présence de magie nécromancienne.

Les deux compagnons reprirent la route, avançant et attaquant dans une symbiose presque parfaite, chacun des assauts se complétaient et aucune des créatures ne pouvaient approcher. Après quelques minutes de marche, ils arrivèrent sur une sorte de passerelle à l'air libre. Ce dernier était le bienvenue, étant donné l'odeur nauséabonde des mines. Le jeune paladin en prit une grande inspiration et proposa de s'arrêter un instant pour prendre un peu l'air.

Après tout, nous ne sommes guère pressés et il nous faut économiser nos forces, et elles seront atténuées sans air pur.

Quelques créatures se heurtèrent à leur volonté de rester ou même de passer et en subirent les conséquences. L'aspirant paladin rengaina son arme et s'étira, prenant de grandes inspirations. Il sortit une gourde, l'air insupportable irritait la gorge et donnait soif, la déboucha et but quelques gorgées. Se sentant soudainement coupable d'avoir bu avant la demoiselle, il en essuya le goulot et la lui tendit, se répandant en excuses.


Plusieurs minutes s'écoulèrent sans qu'ils soient dérangés par quelconque être, mort ou vif. Le paladin se redressa, s'étira et se tourna vers sa camarade.

Si cela ne vous ennuie guère, je vous propose que nous nous remettions en route. Nous devons encore trouver ces fameuses pierres. De plus, il s'approcha de l'entrée de la seconde caverne l'air me semble plus respirable par là-bas, bien qu'une certaine olfaction moribonde me parvienne...

Alors que l'elfe se tournait légèrement pour voir ce que faisait Marilia, un grand cri, tel un rugissement, retentit dans la caverne derrière Seyta. Il pivota à nouveau, scrutant le noir mais ne voyant rien.

Il doit y avoir des créatures plus dangereuses là-bas... Refuserez-vous toujours que je prenne les devants ?

Un silence pesant suivit au cri de la bête, le calme régnait à présent. Pas un seul bruit ne se faisait entendre.
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MessageSujet: Re: Peut-être pas le bon apprentissage   Peut-être pas le bon apprentissage Icon_minitimeDim 27 Déc - 13:27

Durant leur marche à l'entrée des mines, le paladin avait commenté les roches qui les entouraient, mais principalement sur la manière dont elles étaient disposées, un détail que la jeune viéra n'avait pas relevé, et ce pour une raison très simple : elle n'y connaissait absolument rien dans le domaine des roches, entre les grottes naturelles et artificielles. Elle ne connaissait que sa jungle du Golmore, après, c'était toute une vaste étendue de non-connaissances et de découvertes. Elle n'avait donc pas le choix dans ce domaine, elle devait faire confiance à Seyta, ce qui dans son for intérieur ne lui plaisait pas vraiment, mais c'était un sujet totalement vain et inutile, aussi ne répondit-elle pas. Car quitte à donner son avis lorsqu'il était sollicité, elle préférait de loin ne le donner que lorsqu'elle savait vraiment de quoi il en retournait, plutôt que de raconter n'importe quoi qui au final n'aidera en rien à faire progresser la conversation. Certes il pouvait arriver qu'elle fasse des suppositions mais uniquement lorsqu'elle a au moins des bases sur lesquelles les fonder.
Toutefois, le paladin continua sur sa lancée, et émit une critique cinglante et profondément révélatrice à l'égard de la race humaine. Marilia put déceler une aversion contre lui-même car dès lors qu'il eut fini de prononcer cette phrase, un silence de mort s'installa, et bien que la jeune femme ne lança pas de regard à son compagnon de recherches et de combats, elle sentit toutefois que quelque chose n'allait pas mais n'en fit mot, il devait bien avoir des ennuis à régler tout seul et elle ne voulait nullement s'impliquer dans ceux-ci, et puis par ailleurs, elle ne souhaitait pas entrer dans des sujets qui lui valaient souvent de recevoir les foudres des gens. Car bien que le terme de racisme ne fut pas un terme employé très souvent parmi les différentes civilisations, l'aversion que pouvait vouer Marilia aux autres races existantes et particulièrement aux humains était telle qu'on eût pu la comparer à cela. Mais étrangement, elle ne remettait pas tellement souvent en question les mots de cet étrange homme aux oreilles pointues, ses paroles semblaient toujours empreintes d'une forme de sincérité indéniable.
Mais il y avait cependant quelque chose qui dérangeait quelque peu la jeune viéra dans les mots de cet homme, non pas les mots en eux-même ou leur forme, mais vraiment dans leur sens. Car il pouvait entendre des bruits et les reconnaître qui plus est qui provenaient du fond des mines, tout du moins se l'imaginait-elle. Marilia ne les avait pas réellement perçus mais en affûtant son ouïe, elle put en effet reconnaître quelques mugissements ou autres signes distinctifs, mais elle était pourtant tout à fait incapables d'identifier la nature des auteurs de ces bruits. Et d'autant que tout le monde le sait, les éventuels écrits à leur propos ne permettent de transcrire des sons, à part peut-être si un livre magique en fut capable, mais si tel était le cas, elle n'en avait jamais entendu parler.

À l'issue de leurs premiers affrontements, Marilia tentait déjà d'évaluer la force de son partenaire, mais éprouvait des difficultés justifiables par l'inefficacité des flèches face aux squelettes. Il suffisait à Seyta de quelques coups bien placés pour faire tomber définitivement ces ennemis, aussi eût-on pu croire qu'il possédait une force naturelle au vu de l'entraînement qu'il avait dû suivre avant de devenir officiellement paladin au service de sa déesse, mais en ignorant tout de ses alliés ainsi que de ses ennemis, et parfois même de soi-même, il devient impossible d'établir un bilan qui s'approche de la réalité. Il souleva toutefois une question concernant l'existence de ces créatures revenues de la terre pour hanter les mines. Il y apporta lui-même une part de la réponse, mais il n'évalua qu'une seule forme de magie, un art que Marilia ne connaissait pas d'ailleurs. Elle s'approcha d'un des cadavres, s'accroupit tout juste au-dessus, et abaissa sa tête comme si elle voulait sentir le rythme cardiaque de ce squelette. Elle devait paraître vraiment très étrange aux yeux de Seyta mais elle n'en avait que faire.
« Il y a quelque chose de bizarre avec ces créatures, dit elle avec un air profondément sérieux et en regardant le paladin, mais ça je pense que vous l'aviez déjà compris. Vous avez mentionné une magie nécromancienne, j'ignore précisément quelle forme elle peut revêtir, mais au vu du nom, ce ne doit être guère réjouissant. Cependant, il subsiste une certaine forme de magie dans ces monstres. Je ne sais pas si c'est causé par les pierres magiques ici, mais je doute que ces pierres seules en soient responsables. »
Au fond d'elle pourtant, elle savait pertinemment que les magilithes y étaient pour quelque chose, qu'il y avait nécessairement un lien entre la vie insufflée à ces morts et l'immense capacité magique de ces mines qu'elle était venue étudier. Mais ce qu'elle venait tout juste de dire n'était pas non plus mensonges, il devait y avoir quelque chose qui provoquait ce soulèvement, car malgré les bizarreries que l'on peut trouver en Ivalice, elle était persuadée que voir des squelettes vivants était un acte tout à fait surnaturel. Mais elle ne partagea ses dernières pensées à ce sujet, si elle sentait plus tard le besoin de le lui confier, eh bien soit elle le ferait, mais dans l'immédiat elle n'en voyait pas l'utilité.

Après plusieurs minutes de plus de marches dans ces mines, l'air commençait vraiment à devenir difficile à supporter, elle qui avait tant l'habitude d'être au grand air parmi les arbres, le condensé d'air et l'odeur de décomposition la prenaient sérieusement à la gorge, et lorsque Seyta lui proposa de s'arrêter quelque peu, elle y consentir vivement, surtout au vu de l'endroit qui apportait un air plus pur que le reste de la mine. Marilia s'adossa contre une paroi, elle n'était pas lasse de marcher, elle avait pris une habitude à rester aux aguets dans la forêt et donc le plus souvent elle était accroupie pour pouvoir se relever vivement, et éviter si possible une projection, fut-elle magique ou naturelle. Ici elle préféra s'assoir, sans songer toutefois aux risques qu'un squelette ne sorte encore du sol, tellement c'était un danger qu'elle n'avait jamais envisagé. Mais rien ne les dérangea alors, grand bien leur fasse. Le paladin but un peu d'eau et finit par lui proposer de se déshydrater à son tour, ce par quoi elle accepta en commentant d'un : « Je vous remercie, il est vrai que tous ces combats donnent soif. » Leur pause fut brève, mais sans doute lui autant qu'elle voulaient percer au plus vite ce mystère. Elle tendit la main pour que Seyta, qui s'était levé avant, l'aide mais il détourna la tête juste avant à l'ouïe d'un cri retentissant. Marilia se releva rapidement, et approcha de l'entrée de la caverne à son tour et si figea subitement en plein milieu d'un pas.

« Sans doute les créatures doivent être bien plus puissantes pour rugir de telle manière, et je vous laisse le soin de prendre les devants si vous le souhaitez, mais sachez que je vous suivrai de très près, vous n'êtes pas nécessairement à l'abri de tout danger. Mais par contre, ce n'est pas tant les monstres qui me causent une peur certaine, c'est quelque chose d'autre, de bien plus dangereux pour nous deux. »

Sans donner davantage de détails, laissant donc un terrible secret peser dans la tête de Seyta, pourtant très clair dans la sienne, elle lui fit signe d'avancer. Elle savait parfaitement quel danger elle encourait en s'aventurant au plus profond des mines, car elle était venue ici pour étudier les magilithes, ceux-là même qui étaient l'exact opposé de la pierre qu'elle portait malheureusement en elle. Elle risquait de subir la même chose qu'elle avait déjà connu, à savoir une affluence trop importante de magie dans son corps, et elle allait devenir dangereuse si cela se produisait, incapable de faire la moindre distinction entre allié et ennemi, où seul le désir de survie primerait, et dans quel cas cela signifiait éliminer toute forme potentielle de résistance extérieure…
Ils poursuivirent donc, Marilia sur les talons de Seyta, et affrontèrent encore des monstres sensiblement similaires, bien qu'ils furent plus violents et plus résistants. Le jeune viéra tentait d'accélérer le rythme des ses flèches décochées, mais elle n'allait pas vraiment plus vite, et après plusieurs combats, le stock de potions baissait tout de même. Elle voulut en faire part quelque peu à son camarade mais au même moment, une chauve-souris aux yeux brillants bien plus grosse que les autres, plus sauvages et sanguinaires intervint avant. [Info : Nosfératon] Celui-ci avait la fâcheuse tendance à aspirer la vie de ses ennemis, et Marilia, contrainte plus que jamais, dût recourir à la magie pour des sorts offensifs mais aussi curatifs, voulant conserver les potions pour Seyta, ne sachant pas vraiment s'il était en moyen d'user de la magie, lui qui visiblement en connaissait beaucoup. À son goût, le combat fut plutôt rude par rapport aux autres, elle avait collectionné des dommages en grand nombre qu'elle avait par chance pu combler par la magie, mais elle avait eu la chance d'avoir Seyta à ses côtés, sinon quoi elle aurait été contrainte de s'enfuir à grandes enjambées, en espérant ne pas avoir à se confronter à d'autres créatures similaires.
Elle tomba à genoux, elle aurait pu l'éviter certes, mais la fatigue accumulée en une seule fois était importante, d'autant plus que ses réserves magiques touchaient le fond, tant elle avait dû jongler entre les sorts Soin , Brasier pour envoyer valser le vampire, Glacier pour tenter de le ralentir et Foudre pour essayer de l'arrêter net. Je prenais de longues bouffées d'air pour pour reprendre une rythme respiratoire régulier et calme. Ce combat l'avait profondément épuisée, mais elle était toutefois partagée entre deux options : revenir tout de suite dans la ville et attendre avant d'entreprendre les recherches ou les poursuivre maintenant, au risque de finir par tomber inconsciente et totalement dépendante de l'homme qui l'accompagnait, ce qui n'était pas pour lui plaire. Elle finit donc par demander l'avis de Seyta.

« À votre avis, est-il plus judicieux de poursuivre nos recherches ou bien devrions-nous nous arrêter ici et faire demi-tour ? Pour ma part je ne le sais pas, mes forces me reviendront doucement mais si des ennemis nous tombent dessus dans les instants qui suivent, et d'une force égale à celui que nous venons d'affronter, je ne serai pas en mesure de leur résister longtemps. »

Ce qui était certain toutefois, c'était que ses forces pouvaient se restaurer assez rapidement, car elle sentait de sa place la magie un peu plus loin, une importante quantité de magie d'ailleurs. Tout ce myste en une seule fois était inquiétant, mais il y avait là un mystère à dévoiler, à comprendre et à résoudre, ou à en trépasser mais elle évitait soigneusement cette idée. Pendant ce temps, elle veillait à minimiser ses gestes pour accroître si possible la vitesse de récupération de son potentiel magique.
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